Après l’officialisation du départ de Laurent Blanc comme sélectionneur de l’équipe de France, de nombreuses personnalités du football se sont exprimées sur le sujet.
Michel Hidalgo (ancien sélectionneur de l’équipe de France) :
C’est regrettable que Blanc ne reste pas à la tête de l’équipe de France. Il était soutenu par une majorité des internationaux français. C’est difficile à comprendre mais c’est la décision de Laurent Blanc, pas du président de la Fédération française de football.
Louis Nicollin (président de Montpellier) :
Rien à foutre. Je ne suis pas ému, je regarde le Tour de France. Si c’est pour être remplacé par Le Guen… Pfff…Il a jamais compris cet oiseau. Bon, il est Breton comme Le Graët, ça peut peut-être marcher… Heureusement que je ne suis pas président de la fédération. Je ne serais pas dans la merde. Pour le remplacer, je ne vois pas trop. Je ne comprends pas que l’on ne revienne pas à plusieurs sélectionneurs, comme dans l’ancien temps. Deux ou trois mecs qui décident. Avec un autre président, je prendrais Girard et l’autre entraineur de ce président et on ne ferait pas plus mal…
Christophe Dugarry :
C’est du gâchis, mais cela ne m’étonne pas. Laurent n’est ni un manipulateur, ni un politicien. Il aime le jeu et le terrain. Il avait besoin de soutien or M. Le Graët a préféré faire de la politique pour se faire réélire à la présidence de la Fédération. Il a plus passé son temps à le critiquer et je savais que cela ne passerait pas.
Fabien Barthez :
Laurent est un affectif. Il n’a pas senti qu’on voulait le conserver à la tête de l’équipe de France. Mais il avait justement besoin de ça. Son départ n’a rien à voir avec ces histoires de staff.
Le staff ce n’est pas le problème, Laurent c’est travail-travail, c’est quelqu’un de passionné, de très professionnel. Pour Laurent, la vie continue, c’est comme ça. Il a fait de très bonnes choses, il est parti de zéro, si ce n’est moins. C’est magnifique ce qu’il a fait en partant de zéro, quand on connaît le niveau des joueurs. Je ne suis pas déçu, même si c’est un peu dommage pour le football français
René Girard (entraîneur de Montpellier) :
Je trouve que c’est dommage. La sélection, c’est du long terme, là, il n’y était que depuis deux ans, c’est ça. On aurait pu espérer qu’il continue, mais je ne suis qu’à moitié surpris, ça manquait de stabilité. Il n’a pas dû obtenir les réponses qu’il attendait en vue de la Coupe du Monde. D’autres possibilités en club s’offraient à lui et il a pris la dimension d’un groupe qui aurait peut-être eu du mal à réussir quelque chose et qu’il était difficile de faire changer. Et repartir de zéro, ce n’est pas simple.
Alain Giresse :
C’est surprenant parce qu’on avait l’impression qu’avec un résultat sportif mitigé mais qui correspondait pour le moment au potentiel de l’equipe de France, Laurent Blanc avait trouvé ses marques et qu’il avait pris la mesure de la reconstruction de cette équipe et qu’il pouvait continuer sa mission. Ce qui serait regrettable, ce serait de reperdre du temps, de repartir tout à zéro et de ne pas profiter des bases qui existent depuis deux ans avec cette équipe.
Claude Puel :
Je ne connais pas les raisons profondes de cette décision mais je la regrette, dans la mesure où quelque chose avait été initié depuis deux ans et qu’une philosophie commençait à s’installer. C’est dommage que l’on ne capitalise pas sur cette expérience accumulée par Laurent Blanc, un novice à ce poste de sélectionneur, et son staff, avec une jeune équipe. Les résultats ont été probants, y compris à l’Euro, où il ne fallait pas attendre quelque chose d’extraordinaire. Un quart de finale, ce n’est pas mal avec cette formation en reconstruction, même s’il y a eu les couacs des deux derniers matches (ndlr : l’équipe de France a terminé l’Euro par deux défaites contre la Suède et l’Espagne. Bien sûr, au sortir de ce Championnat d’Europe, il y a un bilan et des ajustements à faire, des enseignements à tirer sur les individualités, leur fiabilité, le coaching, etc… Comme en fait après chaque compétition, il y a toujours des améliorations à apporter. Un cycle de quatre ans aurait été préférable.
Bixente Lizarazu :
C’est une grande surprise, un grand gâchis. Je pense que Laurent Blanc avait toutes les cartes en main pour décider de continuer, avec le challenge de la Coupe du Monde 2014 au Brésil, qui était un objectif extraordinaire. Peut-être même, derrière, l’Euro 2016 en France. C’est une décision personnelle. C’est peut-être lié à la discussion avec Noël Le Graët. L’un et l’autre attendaient qu’il y ait une envie de travailler ensemble. Et comme les deux ont l’air d’être très têtus, avec du caractère, personne n’a fait le premier pas. Un peu comme dans une relation amoureuse où il faut dire « je t’aime » le premier. Personne ne le dit et on se quitte.
Rolland Courbis :
Il en était à son premier championnat d’Europe en tant que sélectionneur, il me paraissait logique qu’il poursuive. Mais avons-nous progressé en deux ans avec un garçon qui a été un très grand joueur, qui n’a que trois ans d’expérience en ce qui concerne le métier d’entraineur et qui découvre un métier de sélectionneur totalement différent de celui d’entraineur ?
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